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 Blind Guardian [ Speed Allemand ]

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Ulven
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Ulven


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MessageSujet: Blind Guardian [ Speed Allemand ]   Blind Guardian [ Speed Allemand ] Icon_minitimeMer 29 Sep - 21:25

Blind Guardian [ Speed Allemand ] Blindguardian1



Blind Guardian est un groupe de speed metal mélo allemand né en 1984. Au départ, deux amis de Krefeld (petite ville industrielle de Rhénanie du Nord Westphalie non loin de Düsseldorf) décident de monter un groupe. Il s'agit d'Hansi Kürsch et André Olbrich. Leur projet, nommé Lucifer's Heritage fait du heavy aux tendances thrash et speed, très inspirés par les "grands frères" teutons d'Helloween.

Après 2-3 réajustements de line-up (Thomas Stauch le batteur quitte puis rejoint le groupe, et l'arrivée après 2 démos d'un nouveau guitariste rythmique: Marcus Siepen) le groupe lance vraiment sa carrière. Ils décident également de changer le nom du groupe pour Blind Guardian pour éviter que les gens pensent avoir à faire à un groupe de black-metal. Le premier album est Battalions of Fear sort en 1988, et s'il ne marque pas particulièrement, une chanson pourtant s'en charge: Majesty. Dans le plus pur style speed en vogue à la fin des années 80, cette chanson très très épique marque nombre de fans. L'année suivante sort Follow the Blind. Même litanie que pour le premier: pas un chef d'oeuvre du genre, mais des chansons marquantes, qui créer l'identité du groupe. Valhalla est la Majesty de ce 2e album.

Le troisième album, qui marque aussi le début de la collaboration de Blind Guardian avec Andreas Marschall qui va peindre toutes les (magnifiques dans le genre) pochettes d'album depuis lors jusqu'au double album Live, est lui une petite révolution. Le niveau a fait un bon, surtout au niveau de la voix d'Hansi qui semble révélée. Les chansons de cet album font vraiment son succès, mais ce n'est pourtant pas un fait d'arme, et le coup va se répéter, chaque fois plus fort. Car ça y est, Blind Guardian a trouvé sa vitesse de croisière, mieux, il arrive encore à accélérer son talent. Le groupe part en tournée au Japon grâce à cet album et enregistre un très bon live, Tokyo tales, avant de retourner dans les studios. Et là, grosse mise en oeuvre des moyens. Flemming Rasmussen, producteur de Tallica sur des albums de légende comme Master of Puppets ou le Justice, promotion de folie... Et le résultat de ce boulot? Un album dense et très très riche. Imaginations from the Other Side, c'est son nom, sorti en 1995, est un condensé d'imagination justement, de créativité et de maitrise. Toutes les chansons de l'album sont vraiment superbes. Le titre éponyme, la ballade A Past & Future Secret, Mordred's Song... Elles sont vraiment toutes réussies, et l'album est une perle. Un des meilleurs albums de speed.

Difficile de faire mieux; nombre de groupes se sont contentés de faire aussi bien ou de régresser après des albums de cette qualité. Pourtant il faut 2 ans au groupe pour cogiter sur le nouvel album, entrer en studio, toujours avec l'ingé son Danois, et pondre ce concept-album plutôt original qui est le sommet de la classe du groupe. L'idée d'Hansi, qui est un grand grand fan de littérature fantasy et fantastique, et j'ai envie de dire "forcement" donc de Tolkien, c'est d'adapter le roman posthume écrit par le maitre de la fantasy sous forme de contes et publié par son fils, Christopher: "Le Silmarillion". Si vous n'êtes pas des fanas de Tolkien (nul n'est parfait) laissez moi remettre un peu le contexte du livre. Vous avez peut être lu, sinon vu le Seigneur des Anneaux.

Le Silmarillion est la genèse de la guerre de l'anneau. C'est une sorte d'encyclopédie des deux premiers ages de la Terre du Milieu. Au premier age, on l'appelle Beleriand. Les Elfes, pour certains d'eux, vivent en harmonie, avec les Valar et les Maiar, les créateurs du monde. Dans ce contexte, un Elfe, fils de roi nommé Fëanor, créer les Silmarils. Trois bijoux uniques qui abritent la couleur des deux arbres de vie de Valinor (sorte de Paradis sur terre). Mais un Vala maléfique, Melkor convoite les silmarils. Il détruit les arbres de vie et cherche à s'emparer des silmarils. Il tue le père de Fëanor, Finwë, et s'enfuit en Beleriand. Contre les indications des Valar et de ses pairs, Fëanor par vanité et vengeance décide de poursuivre Melkor et de mener la guerre dans tout Beleriand contre les armées des ténèbres levées par Melkor (vous suivez?) Cela engendre la guerre qui déchire le 1er age, puis qui se succède dans le seigneur des anneaux, puisque Sauron est le premier vassal de Melkor, et son héritier sur le trône des ténèbres.

Et bien Nightfall in Middle-Earth raconte cela, et bien d'autres choses encore. Ponctué par des interludes bien sympathiques faisant référence à des passages du livre, l'album a une structure parfaitement équilibrée. De plus d'une heure, il s'écoute pourtant d'une traite sans temps mort. Chaque chanson apporte une légende différente du Silmarillion, avec des points de vue variés: tantôt Hansi chante le serment de Fëanor prit à l'encontre même de sa propre race, tantôt il chante les batailles faisant rage en terre du milieu, ou encore la complainte des prisonniers de Melkor. Musicalement parlant, chaque compo est soigneusement travaillée dans une architecture ouvragée. Les soli coulent de source, malgré peut être le coté très découpé (pourtant ça rajoute au coté épique, comme les phrases d'un récit lancinant) la voix d'Hansi c'est vraiment vraiment du top niveau, et la batterie de Thomen, comme à l'habitude c'est du béton armé, et vraiment bien travaillé.

Le succès du groupe suite à cet album est ahurissant, et le groupe est cité alors parmis les meilleurs groupes de metal. Pourtant c'est une période de transition pour BG. Hansi reconnait avoir surement atteint le sommet du genre du speed melo épique, et pour ne pas tenter le diable, et risquer de régresser, il décide d'incliner la musique du groupe vers un style plus prog, des sons moins thrash, moins bruts. Bref plus posés. L'album A Night at the Opera qui sort en 2002 a donc un style différent. On reprend des influs très très très celtiques sur certains morceaux (The Soulforged) et complètement barrés Prog sur la somptueuse And Then There was Silence qui fait plus de 15 minutes. En 2003, un album sobrement intitulé Live sort. C'est un double album enregistré lors de la tournée pharaonique qui avait suivi l'album, avec plus de 80 dates dans le monde entier. On retrouve donc sur le cd des morceaux enregistrés dans toute l'Europe. Sont présents les incontournables tels Valhalla, Majesty, Mirror Mirror (qui clôture magnifiquement l'album) ou encore Harvest of Sorrow ou A Past and Future Secret pour ce qu'y est des ballades.

A la fin de cette gigantesque tournée, et pour bien refermer le livre, le Blind Guardian Open Air, un festival en plein air permet l'enregistrement d'un DVD. Devant un public totalement acquis à sa cause, Blind Guardian se représente avec une certaine sobriété, par rapport à leur pèche habituelle en live (hé, un an de tournée, peut être ils en avaient leur claque) Bien sûr, quand on n'a pas eu l'opportunité de les voir en live, c'est plaisant d'admirer l'ESP d'André toute rouge sous ses doigts agiles faire tinter le solo de Mirror Mirror. Pourtant Imaginations from the Looking Glass ne reste pas un des meilleurs DVD live du monde. Il a cependant le mérite d'être le seul de BG à ce jour.

Et en 2005, suite assez logique du changement de cap, Thomen, lassé du prog, lui qui fait dans le bon gros speed bien au taquet, et qui le fait très bien, décide de quitter le groupe. Il est remplacé par Frederik Ehmke, un chauve à la barbichette de pharaon, qui sait aussi jouer de la cornemuse. Ce nouveau membre offre de nouvelles perspectives au groupe. A Twist in the Myth, sorti en 2006 est un album contesté et contrasté. Continuant dans les registres entamés en 2002, il est comme une sorte de vieux 45 tours, avec une face A et une face B. Si la face A est somme tout sympathiques, avec des influs celtiques encore, et des chansons certes un peu calibrés FM, mais prenantes tout de même, la face B est une bouillie qui ne sort absolument pas du lot, et qu'on écoute sans entendre, à moins que ce ne soit l'inverse. Bref, pas un chef d'oeuvre.

En 2008, Blind Guardian commence à travailler sur le nouvel album. Un premier morceau, Sacred sort sur la BO du jeu du même nom. On peut même assister à un concert du groupe modélisé en 3D dans le jeu. Ce premier morceau, revu et corrigé pour le nouvel album s'intitule finalement Sacred Worlds, et ouvre la nouvelle mouture du groupe sortie en Juillet 2010.

At the Edge of Time est l'album de la rédemption pour les fans qui tapaient des pieds en attendant un retour au source, mais pas seulement. Sacred Worlds en ouverture, et Wheel of Time en cloture, sont deux chansons épiques et grandioses enregistrées avec un orchestre symphonique, et leur conception ressemblant à And then there was silence, rappelle le coté BO qu'endosse parfois le groupe. Quant aux autres chansons elles reprennent un peu tous les albums, de Tanelorn à Valkyries, chacune est un clin d'oeil à une époque du groupe.

Blind Guardian est donc aujourd'hui un groupe avec plus de 25 ans d'expérience dans le metal. Chacun de leurs passage en Europe est l'occasion pour de nombreux fans de juger de la présence scènique du groupe qui adore la scène (bien que trop peu souvent présent en France...) et pour le groupe de se donner de nouvelles inspirations, en espérant qu'ils ne mettront pas 4 autres années pour coucher celles ci sur CD.




Site officiel: www.blind-guardian.com/
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MessageSujet: Re: Blind Guardian [ Speed Allemand ]   Blind Guardian [ Speed Allemand ] Icon_minitimeJeu 30 Sep - 10:59

Quel post splendide !! Je n'en attendais pas moins de toi yas Very Happy

Un groupe sublime qui a marqué le speed metal dans tous les sens du terme, une musique vraiment prenante et un talent à ne pas cacher ! Ce groupe a vraiment tout pour plaire. Et encore un exemple d'adaptation du génie de Tolkien !!

Yas-san a écrit:
Si vous n'êtes pas des fanas de Tolkien (nul n'est parfait) laissez moi remettre un peu le contexte du livre.

Razz J'avoue !!!

En tout cas merci pour ce post et le nombre de lignes que tu as écris, il n'en fallait pas une de moins Wink
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