Merci Ulven, je comptais m'en occuper hier soir mais je n'en ai pas eu le temps.
Pour ce qui est des dons, la plateforme de paiement en ligne de Google, disponible via la page Google Crisis Response (qui regroupe par ailleurs toutes les informations nécessaires en situation de crise), permet de faire un don direct à plusieurs organismes, dont la Japanese Red Cross, sans les frais exorbitants liés à un virement international.
J'ai beaucoup hésité à avoir recours à ce service, visiblement assez méconnu chez nous, mais je craignais que la Croix rouge française ne puisse faire parvenir les dons suffisamment rapidement à la branche japonaise (et sans se servir au passage).
Je n'ai lu aucune critique à l'égard de Google Checkout, qui est comme je l'ai dit plus haut une plateforme de paiement, et qui a visiblement bien contribué à la récolte des dons lors du séisme haïtien.
A vous de voir si vous leur faites confiance ou pas.
Copie du reçu qu'ils m'ont adressé hier pour preuve de la transaction :
- Spoiler:
Sachez pour ceux d'entre vous qui sont imposables qu'en France, les dons au profit d'organismes humanitaires français donnent droit à une réduction d'impôts de 75% du montant donné. L'Etat encourage ainsi à donner plus que la somme initialement prévue, en prenant 75% du montant à sa charge.
Je dis bien "français" car si vous donnez à la Japanese Red Cross, vous ne bénéficierez évidemment pas de cette réduction !
Je sais que la Croix Rouge permet aussi de donner par SMS, mais il paraît que ces dons mettent très longtemps à parvenir au bon endroit...
Petite parenthèse de ma part, j'entends beaucoup dire que le Japon est riche, qu'il s'en sortira sans nous, qu'il n'a ni envie ni besoin de notre aide de toute façon.
J'ai envie de vous dire que ce n'est pas vrai. Certes, la Japanese Red Cross déclarait encore il y a quelques jours ne pas avoir besoin de l'aide internationale. Mais comme vous pouvez le lire maintenant sur son site, son discours a changé...
Toute aide sera utile. Même financière. Même si le Japon est (pour combien de temps encore?) la 3e puissance mondiale. Les victimes du séisme et du tsunami crèvent encore de faim et de froid, dehors ou dans des campements, sous la neige, soit que les aides peinent à leur parvenir, soit qu'il n'y en a pas assez. Des milliers de gens ont tout perdu, et dans cette partie-là du Japon, tout sera à reconstruire.
Le Japon est fort mais il ne se relèvera pas tout seul. C'est irréaliste. Je comprendrais très bien que quelqu'un ne veuille pas ou ne puisse pas les aider (chacun sa croix), mais je trouve intolérable de se réfugier derrière des excuses du type "le Japon est riche et il n'a pas besoin de nous". Ça a peut-être été le discours de leur gouvernement ; je ne crois pas que ce soit celui des sinistrés qui se sentent abandonnés.
Je suppose que nous sommes nombreux en France à trépigner de rage à l'idée de ne pas pouvoir nous rendre davantage utiles. Je considère le Japon comme mon pays de cœur et ma terre adoptive depuis que j'ai eu la chance d'y vivre. Je n'y ai pas de parents, mais j'y ai des amis. J'étais encore dans la zone sinistrée en juillet/août. Et je ressens, comme beaucoup, toute l'impuissance et la colère de ne pouvoir rien faire pour secourir ces gens de la préfecture de Miyagi qui sont parmi les plus gentils, les plus chaleureux et les plus accueillants que j'aie jamais rencontrés.
Mais c'est un fait, le Japon n'a pour l'instant pas besoin de personnes non qualifiées pour lui porter secours, et il faudra probablement attendre que l'orage soit passé pour que toute aide humaine et matérielle devienne la bienvenue.
D'ici là, tâchons de les soutenir par tous les moyens que nous pouvons, avec patience, et gardons espoir.
Dessin faisant partie du projet du blog Tsunami.