At The Gates [Death Mélo Suédois]

At The Gates.

Ce nom résonne pour les amateurs de Death Mélo comme un de ces groupes qui ont apporté une brique à l'édifice de la Musique avec un grand M. C'est pas tous les groupes qui peuvent se targuer d'avoir été à l'origine d'un des genres les plus appréciés aujourd'hui. Bien sûr dans ce genre d'histoires, parfois il y a conflit de paternité, chacun y allant de sa petite graine à la génération #1 sans forcément incarner le genre. On le voit bien avec le visu. Tout le monde clame que X étaient les précurseurs, mais musicalement et même visuellement, difficile de les séparer du Glam américain, ou même japonais de Loudness.

Mais chez At the gates, non. At the Gates EST le père du Death Mélo. Ce genre est né en Suède dans la ville djeunns de Göteborg. Pas loin de la Norvège, dans un coin de la Suède avec des lacs, des forêts sympatoches, un climat où on doit pas se dégeler les couilles au pic à glace tous les matins. Et si quand on dit Death Mélo, chez les gens c'est In Flames qui va surgir spontanément, At The Gates a tracé la voie, que dire, ils ont construit de leurs ptits bras musclés une autoroute pour les combos de Göteborg qu'on suivi (In Flames, Dark Tranquility...)

Formés en 1990, At the Gates attaque les hostilités avec une Démo en 1001 déjà fort prometteuse. Le style est brut de décoffrage, et pourtant. La petite mélodie sous-jacente le distingue du death technique des ricains comme Atheist. Moins groovy également, le groupe introduit dans ses riffs une certaines lyricité. Bref du mélo! Et l'album qui suit en 1992, The Red in the Sky is Ours concrétise cette sensation. Pourtant, la production très très roots peut déconcerter les amateurs de Death Mélo "moderne". Après tout, ça reste les balbutiements. Le coté garage rappelle les productions blacks de l'époque, et on retrouve dans cet album une légère ambiance Black Death (que perso je retrouve pas mal chez Hypocrisy, autre pilier de la scène Suédoise) Cet trait qui oscille entre Black Mélo et Death Mélo est d'ailleurs souligné par les interludes calmes qui rappellent les grands noms du TNBM, Emperor, Satyricon, Burzum... Mais non, on peut pas dire que c'est du black pour autant. C'est purement death. C'est, c'est... Un nouveau genre. Du death qui sonne comme du black mélo, c'est... Du Death Mélo! Voila!

Sauf qu'histoire de dire vas te faire foutre à ceux qui éspéraient voir le groupe émanciper ce nouveau style, l'album suivant, With Fear I Kiss the Burning Darkness, pas du tout! Là on retourne aux basiques. Chant encore plus écorché, limite black, et blast blast blast! Que du bourrin, pas de brouillard planant dans la tempête de neige. Alors, oui, c'est froid, technique, magistral, et ça garde cet aspect mélodique latent, mais pour moi c'est pas du Death Mélo.

Du coup, ptite pirouette, et le combo revient un an plus tard. 1994. Là déjà les formations de death mélo commencent à pointer le bout de leur nez. Et la musique s'affirme. "Nous on veut faire du Mélo" et c'est donc le retour à grand coup de tatanes des mélodies ravageuses. Terminal Spirit Disease est donc un tournant. Comprennant peu de nouveaux morceaux et quelques prises lives, il reste un excellent album qui marque le début à proprement parler du Death Mélo.

Mais que dire de Slaughter of the Soul? Quelques temps avant la séparation du groupe, Slaughter of the Soul est l'album qui codifie le genre, tout simplement. Vous vous posez la question "le death mélo c'est quoi?" Ecoutez Blinded by Fear, première chanson de l'album, et dernière composition du groupe avant le disband. C'est un monument. Mais en fait, tout l'album est un monument. De la chanson éponyme à l'interlude méga-planant du milieu d'album intitulé "Into the dead sky" cet album s'écoute d'une traite. Aucune chanson n'est à jeter. Et après la magnifique The Flames of the End qui cloture l'album... C'est la fin. Le groupe se sépare après le retrait des frères Björler alors qu'il atteignait l'apogée.

Le groupe s'est reformé à l'occasion de festivals estivaux en 2008, mais la relève ayant été largement assurée depuis des années, il n'y a quasiment aucune chance de voir le groupe revenir avec de nouvelles productions. Et tant mieux finalement, car le groupe reste sur son meilleur album... Un DVD est également sorti, ainsi qu'une compilation, continuant ainsi à faire vivre la légende.

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